Vivre avec des intolérances, cela peut être compliqué – en fonction de la nature des intolérances et de l’intensité des symptômes en cas de consommation des aliments concernés. Vivre avec des allergies, c’est encore autre chose ; cela peut être bien plus complexe, et c’est donc à gérer d’autant plus sérieusement.
Quel que soit le cas de figure, toute pathologie qui oblige à écarter certains aliments a des répercussions sur la vie de tous les jours. Il faut faire attention à ce que l’on mange. Chez soi, cela veut dire acheter les bons aliments, les bons ingrédients, et bien souvent, cuisiner une grande partie de ce dont on a besoin. À l’extérieur, cela implique de faire très attention, de bien déchiffrer les étiquettes, de poser les bonnes questions dans les restaurants, de se limiter à certains produits et à quelques endroits sûrs. Au final, manger à l’extérieur implique aussi bien souvent d’avoir préparé ses aliments chez soi à l’avance.
Une fois diagnostiquées, ces pathologies prennent très vite une grande place dans la vie des personnes qui en souffrent. Il faut revoir sa manière de penser les choses, d’aborder sa vie quotidienne. Ce qui paraissait avant tellement simple qu’on n’y réfléchissait même pas – aller au restaurant avec des amis par exemple – prend une tout autre dimension. Aller au restaurant peut être un casse-tête, manger à la cantine de son travail peut devenir pour le moins compliqué, s’acheter un snack au travail dangereux, faire manger ses enfants à la cantine tout bonnement impossible.
Selon la nature de la pathologie et la situation de la personne qui doit la gérer, l’alimentation au quotidien peut vite devenir quelque chose de très compliqué. Quelque chose de très lourd à gérer. Petit déjeuner, déjeuner, collation (éventuelle), dîner. Ajouter la préparation de ces repas à une journée de travail, à une journée d’étude, ou à une journée de travail suivie d’une soirée de vie de famille, c’est difficile. C’est pesant. C’est une charge qui devient vite épuisante.
Face à ce constat, gérer les choses au jour le jour sans avoir un système en place, une organisation qui permette d’alléger cette charge, c’est prendre le risque soit de « décrocher » et de s’esquinter la santé, soit de foncer droit dans le mur du burnout.
S’organiser permet de sortir de ce schéma. De ne plus être à la merci de ce souci de santé dont on se passerait bien. S’organiser, c’est prendre les devants, reprendre le contrôle, sortir des limitations, et vivre de nouveau « normalement » – ou presque… Et même si ce n’est pas vivre exactement comme avant, c’est quand même sortir la tête de l’eau, accepter sa situation et faire au mieux pour la vivre le plus harmonieusement possible.